Mercure dans le thon en conserve – Quels risques et précautions ?

contamination boite thon

Récemment, un rapport publié par deux ONG, Foodwatch et Bloom, a mis en avant la présence de mercure dans certaines marques de thon en conserve. Ce sujet a déclenché une vague d’inquiétude quant aux impacts de cette contamination sur la santé des consommateurs. Le conférencier de ce live explique les risques réels associés à cette contamination, tout en remettant en perspective les dangers et en recommandant des pratiques de consommation modérée.

Qu’est-ce que le mercure et comment contamine-t-il les poissons ?

Le mercure est un métal lourd qui se retrouve naturellement dans l’environnement mais qui s’accumule également en raison des activités humaines, notamment industrielles. Il est présent dans :

  • Produits de santé : tels que les thermomètres et les amalgames dentaires.
  • Pollution industrielle : principalement en raison du rejet de substances toxiques dans l’air et l’eau.
  • Océans : Les rejets industriels dans les océans entraînent une accumulation de mercure dans les poissons gras comme le thon et le saumon, qui concentrent ce métal tout au long de la chaîne alimentaire.

Effets du mercure sur la santé

Le mercure est un toxique neurologique puissant, et son ingestion régulière peut causer divers symptômes, notamment :

  • Chez les adultes : douleurs musculaires, troubles de la mémoire, et désorientation.
  • Chez les femmes enceintes et nourrissons : Le mercure peut affecter le développement neurologique du fœtus, causant des retards potentiels dans le développement cérébral et des troubles cognitifs durables.

Mesures de sécurité et réglementation

En Europe, la législation fixe une limite de 1 mg de mercure par kilo de poisson, mais les tests récents ont relevé des niveaux bien plus élevés dans certaines marques, notamment jusqu’à 3,54 mg/kg dans le thon d’une marque populaire. Cependant, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) n’a pas réagi de façon alarmiste, indiquant qu’une consommation modérée ne présente pas de risques majeurs.

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Précautions recommandées pour les consommateurs

Afin de réduire les risques liés à la consommation de mercure, il est recommandé :

  • Consommation modérée : Le conférencier suggère de limiter l’ingestion de thon en conserve à environ 150 g par semaine pour minimiser le risque de contamination.
  • Varier les sources de protéines : Remplacer le thon par d’autres sources de protéines ou d’autres poissons moins contaminés, comme les sardines ou le saumon, peut aider à réduire l’exposition au mercure.
  • Préférer le thon frais : Contrairement au thon en conserve, le thon frais est moins exposé au mercure concentré lors du processus de mise en conserve.

Autres points de vue et fausses idées

Certains consommateurs se tournent vers des options bio en pensant que ces produits contiennent moins de mercure. Cependant, la certification biologique concerne principalement les méthodes de pêche et de transformation, et n’offre pas de garanties spécifiques concernant les niveaux de contamination en métaux lourds.

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Conclusion

En somme, même si la présence de mercure dans certaines marques de thon en conserve soulève des préoccupations, il est possible de continuer à consommer ce produit de manière modérée et raisonnée. En variant son alimentation et en respectant les recommandations, le consommateur peut profiter des bienfaits du poisson sans s’exposer à des niveaux dangereux de mercure. Les alertes de ce type nous rappellent l’importance de prendre soin de l’environnement pour éviter que la pollution ne s’accumule dans nos ressources alimentaires de base.

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